Souvent à la fin d'une longue journée Ils songeait aux années vite passées Son départ forcé de cette terre du Nil. Il se sentait triste d'avoir quitté sa ville Si rapidement sans même dire au revoir. Avec vingt livres égyptiennes en souvenir Il devait résister au malheur, vivre et finir Sa vie loin d' Alexandrie, impuissante Témoin de son départ, cette charmante Noble dame avait été traumatisée, peinée Par la perte de ses enfants étrangers. Elle n'avait rien pu faire pour ses enfants Partis, elle pleurait en silence, maintenant Ses larmes sèchées, forcée de se taire Sur cette tragédie, elle voulait leur faire Ses adieux avant de se replier totalement Sur elle même. Par un beau jour ensoleillé Ils se retrouvèrent dans la joie pour parler De ce qui s'etait passé, de leur vrai amour Malgre les années de séparation toujours Présent. Il rechercha la joie des printemps Passés, sa ville avait changé avec le temps. Il avait bien réussi , elle avait mal vieilli. Les signes d'un demi siècle de négligence Etaient partout présents, son absence De cinquante années même pas notée. Le silence absolu sur cette communauté Disparue depuis cinquante ans, attristé Emu, il pleura. En silence, elle l' écouta Sangloter, puis le consola et s'excusa. Le charme, l' harmonie étaient rétablis Il quitta sa ville en disant adieu à sa vie Passée au bord de la mer, à Alexandrie.