Il regardait ce ciel gris, orageux En pensant au jour malheureux Où il avait quitté pour toujours Ce pays qui n’avait plus d’amour Pour ses citoyens juifs décrétés Etre sionistes et ennemis jurés De cette nation. Ils devaient partir Car, ils n’avaient plus d’avenir Sur cette terre pourtant dans le passé Hospitalière. Ils partaient, privés De leurs droits de citoyen à jamais. Ils partaient tristes, l’esprit troublé, L’âme meurtie, d’avoir été trahis Par ce pays qu’il considérait leur patrie. Ils partaient vers d’autres cieux En pensant au calvaire de leurs aieux, Le coeur gros, avec pour compagnons La peur, l’incertitude, que faire sinon Accepter le destin, aller de l’avant Avec courage, détermination,sans Colère, haine ou rancoeur. Ils partaient Libres, loin de la dhimmitude, satisfaits, La conscience tranquille, la tête haute Car, ils n’avaient commis aucune faute A l’égard de ce pays qui les avait Rejetés par deux fois sans montrer Aucun repentir. Ils allaient démontrer Au monde leurs valeurs, tourner Le négatif en positif, s’abstenir de juger, Et transmettre à leurs enfants l’amour La tolérance , pour partir enfin sans retour.