Il faisait froid, la neige tombait Cinquante ans plus jeune, il avait Eté forcé de quitter sa terre natale Où il avait eu une jeunesse normale. La deuxieme guerre mondiale finie Il réalisa qu'une nouvelle tragédie Attendait les jufs du Nil épargnés Miraculeusement du malheur infligé Aux juifs d'Europe. En attendant Il vivait sans se soucier des ouragans Lointains dans le bonheur du temps Présent. Poutant certains évènements Avaient avivé sa peur, l' humiliation De la défaite ressentie par la nation Les émeutes contre les juifs, l'incendie Du Caire, la révolution de juillet, la patrie Devait retrouver sa dignité, le roi exilé Le populaire général Naguib vite écarté, Le canal nationalisé, l'Egypte attaqué, Les biens des juifs, des français et anglais Sequestrés, tout un monde s'effondrait. La dispersion des juifs au quatre coins Du monde s'était accomplie en moins De quinze ans sans bruit, dans les pleurs. Ils récoltaient le fruit de leur labeur Loin de cette terre du Nil qui ne les avait Pas apprecié à leur juste valeur. Déplacés, Ils avaient réussi, maintenant retraités Ils pensaient sans amertume à l'ingratitude De ce pays où ils avaient vècu. Il appreciait La pureté de cette neige qui tombait Et ne ressentait aucun désir de retourner, De revoir ce pays d'où il avait été chassé Car l' intolérance encore y règnait.