Les vagues caressaient lascivement Ses pieds nus sur le sable fin pendant Qu’elle pensait aux années passées Sur sa terre natale qui l’avait rejetée. Forcée de quitter son pays sans retour Sa vie avait basculée en quelques jours, Rien ne l’avait préparée à ce soudain exil Loin de la terre nourricière du Nil. Une vie sans souci d’enfant choyée Sur les bords de la mer Méditerranée Dans sa ville cosmopolite d’Alexandrie Qui pour elle était proche du paradis. Hélas la providence en avait décidé Autrement, adieu à la noble virginité. La dure réalité l’avait vite secouée, Elle devait réagir, se battre, regarder En avant sans gémir sur le bonheur Passé, cesser ses regrets et pleurs Pour réussir malgré les intempéries. Elle avait dans le malheur compris Que la colère est mauvaise conseillère, Que la vie comme la mer donne Et se retire sans être mauvaise ou bonne.