Elle se tenait seule sous son parapluie Tout en fixant la bruine qui flottait Dans ce ciel triste brumeux gris violet Où l’ennui mordide lui tenait compagnie.
Il se tenait seul face à elle tout en jouant Sur son viel accordéon, une mélodie énivrante Et douce, lui faisant oublier sa troublante Solitude qui l’isolait du monde des vivants.
Alors, elle s’avanca à petit pas vers lui Comme hypnotisée par cette tendre mélodie Qui l’invitait à s’évader de son mortel ennui.
Il prit dans ses bras cet ange tombé Du ciel qui brisa sa longue solitude Dans un long baiser fougueux et mouillé.