Le passé est-il vraiment mort Comme le dit un dicton à tort Ou est-il tout simplement oublié Par un monde qui veut l’ignorer? Ai-je oublié que je suis un juif du Nil, Né à Hélioplis ou la beauté de la ville Que j’ai quitté pour aller étudier À Bruxelles? Ai-je oublié les années Passées en Belgique en compagnie Du peuple belge qui m’a accueilli Et nourri quand j’ai connu l’adversité, Et l’ angoisse face à la triste réalité? Ai-je oublié l’inoubliable instant Où j’ai rencontré Claire, maintenant Ma femme et qui avec moi est partie Pour ce grand pays les États–Unis D’Amérique où mes deux fils sont nés.? Ai-je oublié mes amis que j’ai côtoyés Sur les bancs du lycée et qui ont enrichi Ma vie et qu’aujourd’hui, je remercie? Ai-je oublié ma jeunesse, la sagesse Acquise au fil des années, la tristesse De voir des êtres chers s’en aller Pour notre dernière et ultime finalité? Ai-je oublié mes patients, les vétérans Que j’ai soignés? Je suis reconnaissant À mes parents, ma famille, mes amis Présents ou absents de ma vie et je dis “ Non, le passé est encor bien vivant, Non, je n’ai rien oublié mes enfants”