Ils s'arrêtaient perplexes, intrigués Des chaussures d'un temps passé Posées le long de la berge du fleuve, Soixante paires toutes neuves Sculptées en fer étaient disposées Pour nous rappeler la tragedie Des disparus, jetés sans vie Dans le Danube sans remords Par les promoteurs de la mort. Les bourreaux nazis avaient fait Leur travail dans ce site d'une beauté Majestueuse, comment est-il possible Que dans ce cadre nourricier, paisible L'intolérance, la haine, aient frappées. Les larmes sur la joue, ils mettaient Un bouquet de fleurs ou allumaient Des cierges à la mémoire des disparus Martyrs de la haine, votre sang n'est plus Là, pour témoigner de l'horreur vécue. Les chaussures de fer expriment La volonté des hommes qui veulent La liberté, de lutter contre l'injustice Le racisme, l'antisémisme l'intolérance Pour que ce monde soit un havre de paix.