Elle avait vu le génocide de près Toute sa famille fut massacrée Par les khemrs rouges. Elle parvint A s'enfuir de l'enfer cambodgien Pour trouver un havre de securité En Thailande. Là, durant trois années Elle vécu dans in camp de réfugiés. Elle savait qu'elle devait résister Au malheur pour survivre, déplacée Déracinée,, réfugiée, elle voulait La stabilité, la sécurité. Elle avait Passé trois pénibles années sans Se plaindre, maintenant à seize ans Elle avait saisi sa bonne chance D'aller s'établir, vivre en France Elle qui ne parlait pas le français Cinq années de labeur, de bonheur Où elle mit toute son energie, son coeur A apprendre le français et l'anglais. Elle ne voulait pas abuser de la bonté De ses parents adoptifs qu'elle adorait. Maintenant à vingt-et-an, elle devait Travailler, être indépendante, elle allait Réussir dans sa vie malgré la tragédie. Elle était redevable à sa nouvelle patrie Ses parents adoptifs, leur empathie. Les années avaient passé, elle voulait Parler d'eux, les remercier de leur mitzvah. Elle le fit avc candeur et dignité A la télevision. Les plaies du passé Etaient présentes, mais cicatrisées.