Trois ou quatre clous dans le cœur Jo le crucifié se morfond de rancœur Par son choix, supplicié sous le soleil De midi, il oublie que la vie, sous le ciel Azuré du midi, continue même sans lui. Ses amis d’hier, devenus aujourd’hui Ses ennemis, il refuse de leur parler Pour les blâmer que son sang a coulé. Ô toi le crucifié, as-tu oublié, toi qui a fait Ta propre analyse que nul n’est parfait, Qu’il vaut mieux comprendre que juger, Que tout le sang de la souffrance imposée Ne remplace pas la compassion, l’empathie Et qu’il est préférable de vivre en harmonie, De communiquer que de se taire, d’aimer Que d’humilier, de comprendre que juger. Qu’il est grand temps d’écouter au lieu D’être abasourdi, que la raison et Dieu Nous ont appris que la colère est mauvaise Conseillère, le bouclier de celui qui désespère. Ô toi Jo mon ami, descend de ton crucifix Que ton sang cesse de gicler ; c’est compris!