Ombres furtives vous rasez les murs, La misère vous habille et le mépris Vous accompagne le jour sous le toit Du ciel et la nuit, la lune vous sourit.
La nature est votre lit sous le regard Absent des passants,vous promenez Vos cheveux crasseux et vos haillons Tout en écoutant le chant des oiseaux. Les rues de la ville sont vos seuls amis Et offrent une impitoyable hospitalité À votre peau basanée qui aime la pluie.
Pourtant… vos yeux inquisiteurs Observent l’indifférence des passants Bruyants avec un sourire moqueur Sur les lèvres. Ombres passagères Sur la terre, vous vivez votre vie Pauvrement sans vous plaindre En acceptant la réalité de ce monde.