Je me souviens du bonheur ressenti Qui demeure toujours rattaché A mes souvenirs des années passées Sur cette terre du Nil d'où je suis parti
Tout seul par une journée venteuse D'automne. Je m'en allais avec courage Détermination, sans regret, avec le présage Que le glas avait sonné pour mes heureuses
Années et celles de la communaute juive Disparue de ce pays en moins de vingt ans. La douleur de cette déchirure longtemps Ressentie par les juifs du Nil s'est atténuée
Avec le passage du temps. J'ai decidé Avec lucidité de conserver le bonheur De cette époque révolue, par peur Que mon retour au pays l’abimerait.