Le lac immobile s’éveille. les oiseaux Gazouillent sous le ciel limpide bleu Ma fenêtre donne sur la ville et moi assis Je regarde le lac Michigan qui vit, À son rythme matinal. Je ressens une sérénité Troublée un moment par la violence alimentée Par la noire haine qui distribue à tort Sur la terre, Ô sacrilège, partout la mort.
Pourtant, je demeure calme et j’accepte Mon incapacité à changer le monde. J’arrête De râler ce qui ne veut pas dire que je suis Indifférent, pour regarder le soleil qui luit. La journée est belle et face à l’ordinateur Assis, j’écris pour conserver mon bonheur Intérieur que nul ne peut m’ arracher, À moins que je ne me remette à râler.
Conserver la sérénité, exige le désir Et la volonté de changer et d’en finir Avec la colère et la haine qui sèment La violence qui continuellement mène À détruire, au lieu d’unir et bâtir Un monde où l’on puisse en paix dormir.