Je fus enfant, naïf et innocent De penser que tout le monde a bon cœur Que la bienveillance éloigne le malheur Et que la colère ne dure qu’un instant.
Je fus adolescent timide et réservé J’ai voulu croire dans un monde parfait Où les lumières de la sagesse, de la bonté Guideraient l’humanité vers la paix.
Je fus pendant des années un ”réfugié” Qui a porté les colliers de la solitude Sans rancœur, j’ai trouvé la plénitude En acceptant le monde tel qu’il est.
Je fus médecin et sur le tard poète J’observe, je parle de ce monde déchiré, Par la haine et je conserve ma sérénité En disant que chacun trouve sa recette!