Un ciel couvert gris Tient compagnie A mes tristes pensées Qui au gallop, sans arrêt Me ramènent au temps Odieux, omniprésent Dans mon esprit De la Shoah où la vie, Des juifs, homosexuels, Tsiganes, pour les cruels Nazis ne comptait pas. Ils devaient tous içi-bas Périr pour remplir De joie les nazis, en finir De ces créatures inutiles Qui rendaient la vie difficile Et contaminaient la race Aryenne. Ils fallait, face A ce danger être sans pitié, Rendre service à l’humanité. En les détruisant à tout jamais, Le monde vivrait, alors en paix. Soixante cinq années après, Je pense à ces êtres sacrifiés En priant que la haine, L’antisémisme, nos vaines Emotions fassent place Dans un esprit de tolérance A l’égalité de tous dans l’amour.