Terre nourricière de mon enfance Témoin de la fin de ma romance Tu n'es plus que souvenirs lointains D'un passé révolu. Le pain sans levain Mangé chaque année me rappelle Les souffrances subies sans appel Par toute une communauté, forcée De quitter sans retour, humiliée Et bannie par Nasser pour toujours. Enfants du Nil vous êtes de nos jours Surpris d'apprendre que des juifs ont Vécu et contribué à l'essor, au renom Et prestige de l'Egypte. Au nom De quelle justice, furent-ils obllgés De partir. Devenus des étrangers, Sans aucun droit, des traitres à la patrie Expulsés, déplacés, ils on refait leur vie Ailleurs, avec calme, sagesse, ils parlent De l'exode, du courage de leurs parents Hors du pays natal, de leurs cimetieres Ecoles, synagogues délaissés. Fiers Avec raison de leur passé, de la tenacité De leurs parents, Ils rappellent aux egyptiens Et au monde qu'ils existent toujours, bien Mieux, ils ont réussi malgré cette tragédie Pourtant, ils pensent encore avec nostalgie A cette Egypte tolérante, avenante Multiculturelle, cette nation charmante Forcée de se voiler sous la pression Des extremistes démunis de compassion. Ô quelle était douce et belle la vie Dans ce pays qui malgré la tragédie Demeure bien vivant dans le souvenir Et le coeur de ses enfants déplacés.