Je suis triste en pensant à mon ami Toto, moi à Chicago, lui à Paris Cloué au lit, incapable de bouger De se nourrir, de parler de penser, Son corps survit comme une momie. De simples réflexes animent sa vie Son cœur bat, ses reins, ses poumons Fonctionnent pour combien de temps? Sa famille triste le voit dans cet état Et avec courage porte sa croix ici-bas Et moi je leur dis que tu ne souffres pas. La vérité va-t-elle alléger leur chagrin Et leurs pleurs cesseront-ils sur le chemin?
Je suis triste et tous les amis réunis En juin le seront en pensant à l’ami D’enfance qui n’est pas là. Toto, absent Non, car ton souvenir toujours présent Dans nos pensées demeure bien vivant.