Tout respire la vie.
Les yeux à peine fermés je m’endors
Du sommeil du juste sans effort
Pour retrouver les rêves plaisants
Qui s’estomperont le matin en me levant,
Perdus dans la brume ou fondus au soleil,
Rien n’a changé, les maisons, le ciel,
Les bruits habituels de la ville, de ma rue
Qui me sont familiers et bien connus,
Tout respire la vie, les rires, les pleurs,
Les cris, le silence, la tristesse, le malheur
Les deuils, l’envol du temps, la patrie, l’oubli,
Les souvenirs, les joies, les douleurs, les amis
La rouge misère du monde, les sourdes prières,
L’introuvable paix, les guerres meurtrières,
Le rejet de la sagesse, les ennemis de la raison,
L’attrait de la folie, les changements de saison,
Le temps d’écrire ma poésie. le soleil couché,
Le retour au lit, les rêves brisés et renouvelés,
Les yeux grands ouverts, l’énigme se poursuit,
Sous le regard bieveillant de la lune qui luit.