Dans mon âme endormie sommeillait cette envie D'aimer encore après l'hiver à l'infini, D'oublier tout d'un long et douloureux passé, Pour cueillir à foison les fruits d'un bel été.
Saison après saison, j'ai guetté cette aurore Où se leverait ainsi qu'un grand disque d'or, Ce soleil désiré qui brûlerait mon coeur, Le tirant du sommeil où il errait en pleurs.
Un rayon a surgi que j'ai pris en ma main. Il semblait contenir ces nouveaux lendemains, Attendus, enfouis, prometteurs d'avenir, Par lesquels j'espérais retrouver le sourire.
Celui-ci s'est enfui, le soleil s'est couché. Mon âme, à nouveau, sur elle s'est refermée. Mais elle guette toujours cette infime lueur Qui ferait peut-être éclore un réel bonheur.