Tel un navire voguant à nouveau vers le large, Laissant derrière lui un écumant sillage, J'emprunte la mer par un chenal inconnu, Avec pour bagage, une seule longue vue.
Avec elle, vents et marées, je découvrirai. Des mois, des années durant, je les franchirai, Apprenant à travers ressacs et hurlements, Ce que cache cette eau, mystérieusement.
Secrets et désirs, sans honte, elle me livrera, Car cette envie tenace, elle la connaît déjà : Apprendre et savoir, autour de ce vaste monde, Ce qui fait que la vie de mon coeur entier gronde.
Je toucherai des ports lointains et inconnus, Où enfin je pourrai reposer mon coeur nu. Là, sans plus de pudeur et retenue aucune, Je laisserai mes larmes couler sans rancune.
Delestée en partie d'une certaine existence, Vers d'autres rivages où tout serait alors danse, Espérant, j'irai craintive, mais désireuse De savoir, si là-bas, je pourrais être heureuse !