Souvent, jadis, Ô gente Demoiselle, Vous voyant joliment courir à la rivière, Tenant l'allure légère d'une gazelle, Je vous regardais marcher, fine et altière.
Cet air curieux et volage de donzelle Que vous preniez telle une aventurière, Ne vous seyait point, Ô gente Demoiselle, Car je savais au fond que vous n'étiez point fière.
Tel un trésor que la main serre et recèle, Fort, vous teniez votre belle aumônière. Et comme à foison l'or qui gentiment ruisselle, De cette allure entière émanait une lumière.
Souvent, alors, Ô gente Demoiselle, De mon coeur émanait une curieuse prière : "Un jour, joliment, lointaine et belle oiselle, Accepteriez-vous d'habiter en ma volière ?"