Les années sont passées et les amours ont fui, Par le vent froid et la pluie emportés, Les orages secrets, les luttes infinies, Les nuages épais crevant leur grise pluie.
Les espoirs étaient là, le soleil n'a pas lui, Le jour si attendu ne s'est jamais levé. L'horizon fixé n'était qu'un point dans la nuit Et les larmes du coeur n'ont pu que s'écouler.
Le chemin entrevu, sans un bruit, s'est fermé. La porte du bonheur sur elle-même a claqué, Laissant l'écho résonner sur un avenir mort.
Le silence s'est répandu dans l'éther glacé, Les étoiles ont chu de ce ciel figé, Jamais l'âme, au matin, n'entrevit une aurore !