Lorsque j'écris le soir sous la lampe opaline Elle vient s'étirer sur mon papier velin Comment imaginer, à la voir si câline Que jadis son ancêtre eût servi le Malin
Redorant le blason d'une ère sibylline Elle scelle nos yeux d'un solide filin Et lustrant sa toison de douceur zibeline, Offre l'instant de paix à mon cœur orphelin.
Compagne de roman, ma belle impatiente - Me sent trop occupée, alors ! vive elle tente Un duel de velours qui me met en émoi.
A la mi de la nuit l'ouvrage m'abandonne. Rêvant, ma tendre amie à son aise ronronne Et lascive s'endort entre mon livre et moi…