Ton fin museau blanchi du lait de ta lapée, Tu t'étends, Ô mon chat, mirettes au soleil, Dans l'herbe du jardin à la saison d'éveil, Ignorant Damoclès et sa fatale épée.
Dans tes poses, le lis l'éternelle épopée De tes jeux et plaisirs et ton regard pareil Au jade paillé d'or me donne ce conseil : "Accorde à ton angoisse, une tendre échappée !"
Et je balade alors mes doigts dans tes velours, Où prend la volupté l'allure d'un Toujours. Sens-tu sous ma caresse, un peu comme une absence ?
Car viendra le déclin couronné du trépas ; Vois-tu mon cher Minou, la grande différence, C'est que moi je le sais et toi...ne le sais pas.