Il existe en Lorraine un étang-sortilège Qui déleste mon cœur du traître Cupidon Où la flore sauvage enlace le chardon Un paradis d'oiseaux au délicat solfège.
Entre tous les miroirs, il est le florilège Qui réjouit mon être au seuil de l'abandon Quand y plonge la buse ou sautille un gardon La muse me fait signe ; à son appel, irais-je ?
J'aime voir le héron des roseaux, embusqué Snober un campagnol ou quelque rat musqué, Alors qu'au fil de l'eau se prélasse l'Ondine.
Ma mémoire s'allume aux souvenirs ados Pour conter d'une plume à fleur de sac à dos Une ode énamourée au Lac de la Madine...