Il a gardé du tigre un soupçon de carrure Et ce pas nonchalant, qui snobe le chaton, Sa jungle où la souris ne connaît de pardon, Sous l'oblique regard de jade et de dorure.
En râpeux coups de langue, il soigne sa parure; Ses pattes sur mon coeur, jointes en abandon Voluptueux satin au creux de mon menton, Ô régal de mes doigts aux doux de sa fourrure.
Au rythme du ronron, l'échine se détend ; Si l'oreille est au guet, la pupille se fend, A peine si l'on voit frémir une vibrisse.
Surtout ne réveillez le fauve qui s'endort ! Serait-il étonnant qu'aamoureux du confort, En sa douillette "Chambre" un greffier s'assoupisse ?