Ma Loire... as-tu gardé cet or fin de tes sables, Oasis et désert de mes jeux de jadis ? Doux matelas des ponts, offert aux misérables, Cher pays où les Tours se couronnent de Lys
Non je ne boude pas les bords de la Moselle, mais...
Ce soir je vous invite au pays des châteaux, Admirer la cité dont la roche est lumière, Qui anoblit les flancs de la moindre chaumière, Et pâlit ses atours d'immaculés tuffeaux.
Coquette en bord de Loire, aimant prendre les eaux Elle se fait honneur d'emboîter, altière Le pas de Rabelais et, sans plus de manière, S'étourdit à Vouvray, du jus de ses coteaux.
TOURS ! Ô Ma ville ardoise aux larges avenues, Moi, j'entends les pavés lustrant tes vieilles rues, Chuchoter au flâneur « c'est le petit Paris ! »
Quand, au sein des manoirs brillent la Renaissance, Et l'esprit du poète aux vers jamais taris, Fleurit en chaque cour, le doux Jardin de France