Ivre comme Héloïse aux billets d'Abélard A tes morceaux choisis mon coeur est une éponge Buvant un vin léger au tonneau de ton art Absinthe de papier au chagrin qui me ronge.
Car sur la toile, il est - rendez-vous du hasard - Un fond de vérité ressemblant au mensonge Les corps sont à l'abri, mais l'écran est bavard Tout bonheur que la main ignore n'est que songe.
Au grain de ton cliché, j'imagine parfois Cet indicible écho, le timbre de ta voix Ton sourire au déclin, où se livre la moue.
Mais, où vont les regards en leurs tristes exils ? - Voir un jour s'étonner l'arche de tes sourcils, Surprendre la fossette au bleuté de ta joue ! …