C’est à toi que je m’adresse encore ce soir, Car j’ai un cœur tendre et une âme de bohème, Et j’aime te voir parlante comme Pœ aime, Ô mon meilleur exutoire, quand tout est noir!
Je t’ai dégustée jadis à l’âge petit, Et à mon tréfonds, jusqu’à maintenant, tu blettis... Montre-moi toutes tes couleurs et tes douceurs, Capables de combattre tous mes grands malheurs.
Souvent la nuit je te trouve le plus limpide. Surtout quand des étoiles chatoient et me guident, Suivant des pieds souples à rimes mélodieuses, Vers le rejet de toute raison non radieuse.
Sans toi, réceptacle de mon for intérieur, Je serais triste à mon gré, et de tout rieur.