La honte qui monte atteint en fin son summum, Et au lointain nadir nous laisse choir cet homme.
Mon souffle est coupé dans la dernière sentence Le condamnant abjectement à la potence.
Ce jugement exhale une odeur vengeresse En ces temps du sacrifice et du réveillon.
C’est la loi du talion, d’avant quatre mille ans, Qui endeuille le règne aspirant aux noblesses.
La dépouille de Saddam pendue sous nos yeux, Au nom de l’esprit des lois qui tombe angoissé Sous les lignes d’un recueil entièrement froissé, Expie ses noirs crimes et ceux de nos aïeux.
Oh, mon dieu ! La mission qui nous incombe est lourde, Au troisième millénaire on choisit la corde !