A la Lune hébété d’alcools et de regrets Je n’ai su que pleurer et chanter sans talent J’avais perdu le goût d’être heureux un instant Et si je t’ai souri c’était pour te leurrer
Rien de beau dans mon cœur n’a fleuri depuis lors Car à quoi bon aimer si l’amour n’a de sens Que bonheur et bêtise et qu’il n’est qu’une danse Esquissée dans l’ennui d’une vie indolore
Si le monde est sublime à l’instant où je meurs C’est que les pâles joies des plaisirs incertains Ne sont que le reflet de cet ultime Bien Que parfois j’aperçois lorsque pour moi tu pleures
Ainsi sombrons ensemble et enfin tu seras Parmi toutes les fleurs du jardin lumineux Celle dont le parfum subtil et vénéneux A nos amours si médiocres résistera