Je ne dors presque plus et j’ai perdu des dents Et ma vie est un éternel enchaînement Les serveurs du bureau ronronnent jour et nuit Je ne sais pas vraiment si j’aime encore l’ennui
La journée est un masque posé sur le vide Et la nuit une femme malade et avide Je vis dans un dimanche éternel où l’absence Etait celle du beau, devient celle du sens
Pour pouvoir persévérer encore et sourire Il me faut chaque jour assassiner l’enfant Qui jouait sur la dune et dormait en rêvant Pour pouvoir persévérer encore et mourir
Le quotidien médiocre La suite des journées L’attente périmée Mets ton pantalon ocre Respire l’odeur acre Des véhicules gris Dans un cercueil de nacre J’attends le paradis