Pour le sordide le médiocre l’habituel Pour la perversité couvant sous la candeur Pour le sourire aussi vorace qu’enjôleur Il faut tuer il faut tuer Emmanuel Anéantir le bel enfant dévastateur
Parce que lâche dans la vie comme au trépas Je n’ai jamais rien su aimer que la souffrance Parce que seule la douleur me met en transe Petite mère petite mère suicide-moi Je ne suis plus ici que par inadvertance
Des profondeurs je te méprise catharsis J’ai essayé d’être meilleur et j’ai pleuré Pour me bercer pour me bercer me suis leurré Mais le logos de mon ego l’aesthesis A succombé aux maux de l’enfant apeuré
Et la fatigue se détache Sur le fond de l’instinct ultime Il faut finir d’aimer l’abîme Et se résigner à la tâche Mettre le costume sublime Du rôle de ma vie entière Fermer les yeux, quitter la rive De mon cœur, paraître fier Frapper trois coups, rideau, j’arrive ! Qu’importe l’heure ? C’était hier.
