La pluie parcourue par le vent rinçait un bois. Se recueillait l’être obduit par le désespoir, Sa voilure était de filigrane et d’ivoire, Tissée dans la rosée matinale autrefois.
L’aile en berne, il songeait la mort de son espèce, Son corps gracile accroupi dessus le sanctuaire, Il caressait de son soupir la fin d’une ère, L’eau du ciel nonchalamment perlait sur ses tresses.
Si l’on périt, c’est pour perpétuer descendance, Seul, on n’est plus qu’un spectre immortel à jamais, Il s’envola dès lors, dédaignée transparence.
Il prit sa flûte, et dans l’orage un soir, rejoua Le chant des anciens, mélopée d’un deuil parfait, Qu’on entend parfois venant de par devers soi.