Des arbres endormis exhibent leurs squelettes fibreux, Leurs branches brisent l’horizon et divisent les cieux, Scindant la basse Lune, comme des lopins de terre, Ou les feuilles flétries, projette le rouge d’hiver.
C'est ma forêt qui dort, au cœur des ronces claires, Ou l’épine s’abandonne sur les accros laineux. Perlées de givres les toiles d’Argiope soigneuse Qui compose en orfèvres, des colliers éphémères ; Des colliers de cristaux aux reflets outremer.
Les froids, unitives lenteurs d’une forêt qui dort ; Inouïe beauté ! qu’infiniment chauffe mon corps !