De l’ostéite à l’astragalectomie Il n’y a qu’un pas et je boite, J’ai la démarche chaloupée. Moi qui avais l’allure d’un félin Et la silhouette d’un chat Maintenant je marche en pointillé
Je suis un chat loupé.
Sept vies dans cette vie En pelures d’oignons. En forme de gigognes. Mes Poupées celle des cigognes Apprennent « L’oiseau lyre » Et rient de leurs chansons.
Je suis leur chapitre de vies.
Elles rient de mes blagues De mes sottises improvisées À mes chatouilles elles se divisent. Et plongent sous des draps déguisés : En motifs de princesses. Dans leurs lits papillon. Une dernière caresse. Un bisou postillon.
Puis j’éteins la loupiotte Et descends gravement ; Elles minaudent elles gigotent Puis s’endorment lentement. Quand enfin le silence Que ma femme est pliée Aux forces de Morphée.
Je revêts la chasuble sacerdotale
Je plonge dans la morphine Je pioche dans la science M’apaiser dans des Chaloupes Porter par les courants