Notre colline fut fondée d’un amour ; Émerveillés nous la vîmes s’étendre. Toi couchée régulière à l’ombre du jour Ma main pêchant sur ce ventre si tendre.
Nos quatre oreilles aux prémisses des gaillardes. Souvenir de jours heureux, ta peau tendue. Tu craignais d’y voire naître des lézardes Marquant aux fins, de nos chairs attendues.
Elles étaient deux, comme dans mes rêves. Dizygote, méritées sans forme de traitement. Tu les portas, aux mers, aux lacs, et sur les grèves. Courageuse touriste, d’amples jupes aux vents.
Elles naquirent impromptues ; nul ne s’y sent. Des heures durant j’ai fumé comme un fou. Novice j’avais peur ; ballant ! Fantôme absent Songeant un instant de pouvoir perdre tout.
Et elles sont là, toutes deux, elles sont bien nées. Si peu mélangées, l’une est toi, l’autre me ressemble. Elles sont belles et douces tel qu’on les a faits. La nature fait ses choix, du meilleur elle rassemble. * ** Maintenant la haine est venue s’éprendre de nous. Elles ont cinq ans aujourd’hui, et nous bientôt deux ans ; Deux ans de haine, cinq ans de sagesse dix ans en tout. Elles t’aiment ! sans discernement, et m’en offres autant.
Contre nous, il y a un nœud d’amour attaché à chacun. Ce sont nos filles, et sommes dénouées que d’une main. Plus jamais libre de s’oublier, néanmoins nul pardon. Mais quand je les tiens par la main. Malgré moi !