Souffrir sans l’aspect de son esprit C’est l’art de la morphine, Elle peint fatigue et ennuis Dans un love d’épines.
Mais elle nous conforte À ne plus nous connaître, Nos orages que l’on porte S’éteint, comme un souffle aux fenêtres.
Alors sous la brise effacée… Enfoncer dans des coussins Comme blottis pour se cacher. D’un regard perdu, éteint par ce poison.
La condition d’être lucide Celle qui nous fait homme, Ce germe fragile et timide. Vibre de ce que nous sommes,
Créant des rêves fébriles Sous une contrainte monotone Ou les fruits, sanction du futile, Flétrissent, oublié de l’automne Sur les branches nues, immobiles.
La morphine, ce rejet impossible Porte le nom du paradoxe … L’esprit et le corps divisible ! Qui noyé dans leurs intox Meurs sous leurs manques sensibles.