Déraciné de son Soleil agonisant Sous le dôme sanglant d'un cimetière d'étoiles L'Effondré s'enfuit par les brumes vespérales De son pas effrayé tranchant l'ombre et le vent
La voûte déteinte dans un deuil rugissant Brûle son visage par des larmes glaciales Et tandis que son cœur s'étrangle d'un long râle Il voit la Lune lui sourire en s'immolant
"Pourquoi, ruine nacrée, emportes-tu infâme Nos astres scarifiés dans de si noires flammes ?" Très loin, vestige d'un puits de lumière mort,
Des fractures célestes allument les tempêtes Et les derniers spectres que les épaves emportent S'ouvrent les veines sous le fracas des comètes