Rêve étrange… j’ai rêvé les hommes libres ! Ils se serraient la main en souriant et chantaient L’union. Et sur leur veste, cousu dans la fibre, Une chaîne est brisée, deux mains sont liées… .
Pourtant, éveillé à l’aube d’un lendemain, J’entendais encore l’airain sonner ses heures. Ainsi l’homme croit toujours en un Dieu vain Qui semble s’amuser de leurs tristes malheurs.
Dans les lignes sombres d’un journal errant Que la pluie avait malmené sans indulgence, On parlait d’un Tyran au peuple mourant Et de tant d’enfants morts au nom de sa violence.
Et puis je suis rentré : j’ai vu mes enfants jouer Dans le lac troublé par des vents gémissants. Alors sur un papier qui traînait, j’ai écrit, rassuré : « Ils vivent. Que peuvent me faire les souffrances de mon te