Ma chère, mon amie, cette nuit encore je m'en vais Ah ! Qu'il m'est dure chaque fois de m'éloigner de toi Regardes cette nuit encore le vent est fort et mauvais Il souffle des mots d'amour et ce, à ton endroit.
Ne l'écoutes pas ! je t'en supplie, le vent est menteur Ne l'écoutes pas ! Mon amie, autant en emporte le vent Il te dit aujourd'hui ce qu'hier il a dit ailleurs Mais ce poème est le dernier que j'écris de mon vivant.
Demain, il s'en ira joyeux, souffler en d'autres lieux Ces mêmes mots d'amour mêlés à ses douces mélodies Et comme ici, là-bas, ailleurs et sous tous les cieux Il redit ces belles phrases et la nature applaudit.
Mais moi je reviendrais avec un grand bouquet de fleur Avant l'aube, je serais là. Ne dors point, attends... Ne laisses aucune âme trouver en ton âme une âme soeur Et je passerais la bague à la main nue que tu me tends.