les terres hautes s'étendaient devant nos yeux comme la houle longue et couverte de brume d'un océan placide, à la bien tendre écume que laissaient les théiers sous le soleil radieux
le chant des cueilleurs accompagnait vers les cieux les effluves brûlants et remplis d'amertume qui flottaient entre les toits, en épais volumes; ils priaient, perdus au creux des vagues, leurs dieux...
bientôt devait venir l'heure des ombres mauves et de la jungle tapie dans la nuit, les fauves... la plantation se figea sous un ciel d'orage.
quand une cloche sonna la fin du labeur, vers des cahutes dérivant dans les nuages, nous partîmes sans bruit et l'esprit bien rêveur...