Aux contreforts de mon pays, Je contemplais les blanches cimes ; Ces cariatides sublimes, Vêtues de neige, sans un cri, Laissaient les mèches enflammées D’un Apollon mal agrippé Cingler leurs voiles de rubis.
Aux contreforts de mon pays, J’écoutais la plage d’ivoire ; Quelques sirènes sans espoir, Trompant leur peine et leur ennui, Laissaient les franges sablonneuses D’un Neptune à la toux rageuse Effleurer leurs corps insoumis.
Aux contreforts de mon pays, Je fuyais la canopée sombre ; Vague dressée dans la pénombre, Ses embruns mugissaient la nuit Au rythme lourd des cataphractes ; Et les feuilles en cataractes Brouillaient la lune de minuit.