Devrais-tu donc, amie, laisser couler tes larmes ? Quand bien même le soir tombe, la Lune veille Sur ta peine, et l’aube chassera le vacarme De la cité en fureur loin de ton sommeil.
Un éclat vert perce tes paupières mi-closes. Si l’étang meurt au soleil, à l’ombre il revit… Entends, mon cœur, l’eau qui chantonne entre les roses, Fougères et pierres qu’en roulant elle polit.
Douce est ta tristesse quand ton pleur la féconde, Mélopée de la pluie sur tes cils et les tiges. Effleurant les pétales noyés de ton monde, Quelques djinns dérivent au gré de tes vertiges…