Ivre de fraîches eaux, de soleil et de vent Il se pose repu, rallongeant sa tenture, Et ses bras écartés dévoilent, je l’assure, Abondance de fruits, les bogues en avant.
Les courbes de son dos offrent un paravent Digne d’un lit ouvert juste à notre mesure, Il invite à la paix, la détente et rassure, Rend le contemplatif amoureux et rêvant.
L’automne à l’œil marron fait sa métamorphose, Il sera là, bientôt, embrumant toute chose, Nonchalamment, mais sûr d’arriver à ses fins.
Aussi le châtaignier relâche son étreinte Et laisse l'étranger en morosité feinte Quand, lorsqu'il pleut, la terre exhale ses parfums.