En revenant toujours le fantôme affligé Garde un peu moins l’espoir -secret- un jour renaître. Il fait plier la nuit avant de disparaître Et s’éloigner enfin du matin dégagé.
Sous l’ombre, vacillant, il chemine encagé, Assailli malgré lui par sa mémoire traître Puis ferme les volets d’une maison sans maître Etirant sa douleur d’un râle prolongé.
Quel ange délicat, vertueux et fidèle Voudra bien s’avancer, léger à tire-d’aile Et caresser le fil argent de sa toison ?
Pour lui l’apaisement serait une imposture Emmitouflé de peurs, gisant dans sa torture, Il n’envisage rien excepté sa prison.