Mes amis sont partis un matin de septembre, Le ciel encor tout bleu faisait croire à l’été Qu’un avenir heureux et certain le guettait. Mais il n’en était rien, et enfin il me semble Que sous les arbres gris le temps s’est arrêté.
Mes amis sont partis mais je n’ai pas de peine, Car d’autres sont ici pour épauler mes joies, Du labeur aux soupirs, quels que soient les endroits, Ils calment à vrai dire et dissipent les peines, Dans un élan d’amour et pour unique loi.
Oui, des amis s’en vont, mais vers d’autres bonheur, Car pour eux l’horizon reste clair et béni, Et ils gardent en eux les souvenirs enfouis De visages, de sourires, tout au fond de leur cœur, Comme s’ils n’étaient en fait jamais vraiment partis.