Nos jours passent, tu sais, comme s'éclipse l'ombre, Elle coule et s'enfuit, pareille à la vapeur Entourant le mortel dilué dans le nombre Et ne laisse au final qu'un souffle de stupeur Mêlé de repentir en ravivant la peur. Quand bien même un sursaut d'obligeance soudaine Dans un coeur triomphant retrouve forme humaine Et fait surgir l'amour et la vie et l'espoir, On se ment et se perd à suivre cette aubaine Car nos pas, tôt ou tard, ne mênent qu'au mouroir.