Quand s’estompera ce si tendre souvenir, Que me restera-t-il de tes éclats de rire, De nos étreintes de nos unions nacrées Que me restera-t-il, de l’épice ou sucré ?
Dans la verte prairie qui parcourait mon cœur Sera-t-il perdu ce bulbe aux mille senteurs ? Quand chantera la pluie le froid et la rosée Resteront aussi mes larmes pour l’arroser.
Cette terre rougie du sang de mes blessures Verra-t-elle regain ou immense gerçure ? Tes pétales déjà s’envolent avant l’heure M’arrachent souffrances avant qu’ainsi j’en meure.
Elles furètent sur l’horizon bleu d’mes yeux Pour être aspirées par un abîme soyeux. Ainsi disparaissent les songes le matin Qui effacent même jusqu’à ton air mutin.
Quand s’estompera le souvenir des tisons Nous réchauffant au soir des saines fenaisons, Quand mes nuits resteront ternes sans ton éclat Que me restera-t-il de tous nos chauds ébats ?
Sur la voie lactée de mes dernières neurones Quelques images de la candeur de l’icône A jamais incrustées jusqu’à mon lit de mort Pour en adoucir mon départ, mon transport.