Je me demande - faut-il que j'en sois surpris : Mais, d'où te vient ce long sourire frivole Qui s'élève tout là-haut, et puis s'envole Quand tu offres à ma bouche tes baisers fleuris ?
Ce sont : les étoiles, la Lune et le Soleil En te volant ce qui brille et qui rayonne Qui m'inspirent ce baiser - que je te donne Et colore mes joues d'un fard vermeil
Divins autels où se consument les mystères Tes baisers sont des cadeaux précieux Que je prends comme des dons des Cieux C'est la forme vivante des plus hautes sphères
Tels de facétieux papillons, nos baisers mutins S'évadent pour éclore en un doux ravissement Et consteller nos âmes d'un clair enchantement Avec fantaisie, ils enjolivent nos pâles matins.
Bénies soient tes lèvres, car elles sont pures ! Tes baisers se prennent ; les miens se donnent, Se soumettent à tes désirs et s'abandonnent Recelant en leur cœur, de voluptueux murmures
C'est un moment de grâce et de délicatesse Lorsque nos affectueux baisers se découvrent, Fleurs écarlates et satinées qui s'ouvrent Pour se poser sur nos corps avec tendresse.