Il règne dans mon esprit désaxé une agitation Dont nos murs garderont l'empreinte indélébile Nos âmes s'agitent dans une profonde mutation Perpétuelle et cyclique rendant notre vie immobile.
Cet amour désincarné, obscurci par le doute Me faudra-t-il l'abjurer si je ne peux y prétendre ? Cette pure tendresse que ma folie a dissoute A ébranlé ma raison et ton affection la plus tendre.
Je connais l'éternité, je la vis chaque jour, immuable Lorsque s'insinue goutte à goutte ce fluide toxique Aux heures les plus tragiques de ma passion coupable Tu annihiles ma volonté par ton charme magnétique.
Se parant de clairs-obscurs d'une singulière candeur Ma nature imparfaite et inquiète inspire une mélancolie ; Et toi, esthète accompli, tu en rejettes la laideur Pour m'entourer avec grâce d'une faveur qui se multiplie.
Si je suis condamnée pour mes fautes et, à tort, exilée Ma solitude me rend vulnérable et ma pensée se délite C'est une ère de perfection dans une tombe scellée Que tu conçois pour moi, désormais ton unique satellite.